Sortie La Suisse Normande
Date 3 et 4 juin 2000
Conditions Temps ensoleillé, terrain 'quasi' sec
Présents Ludo, Seb, Samy, Eric, Fred, Nico, Jean Yves
Auteur Bafouille sur la sortie
Eric Il est un fait que j’ai été quelque peu dubitatif lorsque j’ai eu Nico au téléphone. Je lui ai d’ailleurs demandé au moins trois fois si les chemins de la Suisse Normande étaient vraiment assez secs pour que j’y emmène mon magnifique Full tout réglé pile poil pour la piste aveyronnaise. Finalement, j’opte pour prendre mon G-Zero et monté en Python Tubeless de surcroît. Il a pris quelques centaines de grammes, mais bon. Je dégonfle l‘amorto de 1bar pour le mettre à 11.5 en précontrainte en laissant 7.5 en négatif.

Et nous voila parti. Jean Yves vient avec nous. Partant pour 60 bornes et 2000 m de dénivelé pour préparer la Piste, on a un peu peur pour lui. Nous voila à pied d’oeuvre. P... c’est vallonné dans le coin. On est 7, dont 6 tout suspendus. Ca a de la gueule.

On commence par un échauffement à la Ludo : d’entrée de jeu une énorme patate. J’arrive mort en haut, comme d’hab quoi. Les premiers kms se trouvent être une succession de descentes avec ornières et herbes hautes (j’ai horreur de ça) et de chemins quelque peu boueux. J’enguirlande Nico comme il se doit. Mon spad pompe un peu sur la route. Par contre en tout terrain, d’un confort et d’une efficacité impressionnante. Mon éducation du tout suspendu n’est toujours pas achevée.

Seb s’arrête en haut d’une côte : son frein arrière frotte. Forcément, sa vis de maintien de l’étrier sur bras est desserrée et ne comporte que 4 filet. "Tu cherche à gagner du poids ?".

Le terrain se transforme peu à peu et ça devient franchement du pur plaisir. Des semaines que je n’avais pas pris mon pied à ce point : descentes hyper techniques entre les pierres, les racines et accessoirement les promeneurs, montées en single tracks, chemins en balcon, paysages sublimes... THE Panard. Les Tubeless et l’amorto à 11.5 bars accroissent encore ce plaisir du pilotage.

Bon, OK, si j’ai pris mon pied dans les descentes techniques et j’ai été un peu veau dans les descentes rapides. Même beaucoup veau. C’est un peu vexant quand Seb vous dépasse en trombe. Moins quand c’est Ludo, parce qu’il fait le spectacle.

Des anecdotes ?

Je me fous de la gueule de Jean Yves et Fred qui n’avancent pas en descente et au moment où je finis ma phrase manque de deux doigts de me prendre une monstrueuse gamelle : ridicule, je l’admet.

Fred répare une chambre à air explosé en un temps record. Dommage que Ludo et Samy n’en ai pas pris de la graine.

Un mano à mano entre moi et Ludo alors qu’il essayait de me dépasser en côte tourne non seulement à mon avantage, mais en plus, je le fous par terre. Bon, OK, c’est pas glorieux.

Il s’en reprend une gentillette avec Jean Yves dans un chemin plat bourré d’ornières et d’herbes hautes, un peu aidé par Jean-Yves, il est vrai.

A la fin d’une descente rapide mais constellée de pierres, Nico et moi entendons un grand bruit de feuilles et de branches cassées alors qu’il n’y a que Samy derrière nous, Samy qui ne veut pas nous dire ce qui s’est passé.

Samy qui se prend un vol un peu plus tard dans une descentes du même type mais encore plus rapide. C’était beau à voir : j’étais en deuxième position derrière lui et j’ai vu d’un coup un G-Zero à une quinzaine de centimètres du sol et, chose plus inquiétante, quasiment perpendiculairement à sa trajectoire. La suite est facile à deviner. Une fois qu’on a vérifier que Samy était vivant, on a bien rigolé mais lui n’a pas trouvé ça drôle du tout. Il est reparti en ronchonnant.

Il s en reprend une peu après sur un sol glissant en essayant d’éviter Jean Yves qui était lui même tombé devant lui. Sacré Samy : quand il est en forme, tout va bien. Par contre , à la moindre erreur reconnue ou coup de fatigue, ça va plus du tout et il se montre parfaitement irascible.

Ludo s’en prend un en voulant me dépasser en descente (c’est vrai que je me traînais) : je me décale à droite pour passer une ornière, lui arrivait à fond derrière se décale aussi à droite. Le problème, c’est que l’ornière de droite était pire. Je vois le vélo de Ludo à côté de moi qui commence à louvoyer dans tous les sens, qui décolle, virevolte pour se terminer dans une gamelle d’anthologie.

Seb, lui, il fait tout à l’envers puisqu’il se casse la figure et en montée et accessoirement devant moi.

Décidément, je n’avance pas en descente mais il n’y a que Fred, Nico et moi qui sachions tenir sur nos spads.

On repasse par les voitures, on y laisse Jean-Yves qui a magistralement réussi à nous suivre jusque là et Samy qui a un petit coup de barre et nous voilà reparti pour 10 bornes. Et là, c’est plus allé du tout pour moi. J’ai tenu, mais à l’agonie tout du long. EP01.

Bilan des courses : 65km pour un peu moins de 2000m de dénivelé. Qui a dit que la Normandie était plate ?

Malgré quelques affirmations un peu douteuses, Nico s’est superbement rattrapé du raid de Vire (dont il n’était pas vraiment responsables). Les parcours de ce WE étaient véritablement somptueux. Merci Nico.

Eric

Nico C'est vrai. J'avais à me rattraper d'une certaine rando à Vire ! Cette fois, j'avais pris le taureau par les cornes. Jeudi encore, j'avais passé l'après midi à tourner en rond, à essayer des chemins, à trouver l'impossible, pour vous fournir le meilleur : bande de veinards....

J'espère que vous aurez su apprécier ce WE, les chemins de la Suisse Normande, et le beau temps (exceptionnel ? ), pour cette journée.

Un seul regret : plus de 3 mois de repérage qui sont partis en fumée en un seul WE !! Va falloir me laisser un peu de temps pour vous proposer un nouveau parcours inédit....

Bon, on le fait ici le WE club de l'année prochaine ?

Nico